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Avant le premier rendez-vous... on se pose beaucoup de questions et c'est bien naturel.

Certaines reviennent quasi-systématiquement : J'y vais ? J'y vais pas ?... J'ai pas le courage... qu'est-ce que je risque ? Est-ce que je peux avoir une période d'essai ? Si je ne suis pas satisfait, est-ce que je peux me faire rembourser ? Il paraît que c'est cher... et long....

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Alors voici une première approche afin de vous guider dans votre réflexion...

J'y vais ? j'y vais pas...

Cette question,  vous vous l’êtes posée dix fois avant d’oser envisager un rendez-vous. Et il est vrai que ce premier contact va sans doute vous "remuer" un peu. Dites-vous que vous avez déjà fait un grand pas en avant. Car en vous posant cette question, vous avez admis l'idée que quelque chose n’allait pas, et que vous aviez besoin d’une aide extérieure. Cette prise de conscience suivie de la décision de "consulter" constitue déjà le début de votre introspection. 

J’ai pas le courage

C’est vrai que du courage il en faut pour aller s’asseoir face à quelqu’un qu’on ne connaît pas et à qui on va pourtant essayer d’expliquer ce qui ne va pas, ce qui fait que c’est difficile en ce moment, ou depuis déjà longtemps.

Sachez qu'on peut tout simplement venir dire que quelque chose ne va pas. Parce que ce simple constat, c’est déjà un début.

Satisfait ou remboursé ?

Ce qui va s’engager entre vous et votre analyste, c’est une tranche de vie au cours de laquelle nul ne sait encore comment ce travail sur vous-même va se concrétiser. La seule assurance que vous aurez, c’est celle d’être accompagné-e par un-e professionnel-le passé-e par l’expérience de sa propre analyse, qu’il ou elle aura menée aussi loin que possible.

C’est cette expérience unique, propre aux seul-e-s psychanalystes qui lui a permis de développer l’art d’accueillir votre parole et d’entendre ce que avez à raconter. Etant passé-e par là, votre analyste risque moins qu'un autre de sur-interpréter vos paroles, ou d'influencer vos décisions concernant votre avenir, vous laissant au contraire libre d'exprimer vos souhaits, espoirs ou déceptions. D'autant que lors d'une cure psychanalytique, ces sentiments changent, évoluent et se contredisent souvent, au moins au début.

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Aucun objectif ne sera fixé. Aucune promesse de résultat ne sera donnée non plus car ce n’est pas dans ces termes que le ou la psychanalyste interagit avec vous. Objectifs, résultats, bénéfices, ce vocabulaire correspond à d’autres activités, industrielles et commerciales. Ce qui se passe dans le cabinet du/de la psychanalyste que vous allez consulter n’est pas de cet ordre-là. Il s’agit de vous accompagner afin que vous entendiez, séance après séance ce que vos mots, vos silences, vos associations, vos actes disent de vous. Il ne sera pas question d'évolution régulière et tranquille. Vous aurez parfois l'impression d'avancer, d'autres fois vous serez persuadés de stagner. Pourtant, rien ne sera jamais inutile, quand bien même vous aurez l'impression de "ne pas en avoir pour votre argent".

Qu’est-ce que je risque ?

Cette question revient souvent. Preuve que la démarche n'est pas anodine... Vous poser la question du risque, c’est interroger ce qui structure vos croyances, vos certitudes, vos fondations. C’est avoir conscience du fait que se poser pour penser, ça n’est pas sans effet. N'oubliez pas que vous ne serez pas seul-e dans cette aventure, mais que votre analyste sera là pour vous accompagner et vous aider à passer les étapes difficiles.

C’est long. C’est cher.
C'est dommage…

Ca durera le temps nécessaire, mais personne ne peut prédire combien de temps va durer le travail que vous allez commencer. Un pas après l’autre, une séance après l’autre, c’est comme ça qu’on avance dans une analyse. Voilà pourquoi de nombreux psychanalystes considèrent qu’ils n’ont pas de "clients" mais des patients, c’est-à-dire des personnes qui acceptent de faire preuve de patience pour qu’un mieux-être s’installe de manière durable.

Quant au prix… Ca coûte en effet, ça coûte "beau-coût", la formule est de Jacques Lacan, et ce "beau coût" en est sans doute le juste prix. Ce prix se discute entre vous et le/la psychanalyste que vous allez rencontrer. Il doit être ajusté et approprié.

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